RAPPORT ANNUEL 2024

ARPAVIE Rapport Annuel 2024

2 Le groupe associatif ARPAVIE est l’un des deux plus importants gestionnaires associatifs de résidences pour personnes âgées en France. ARPAVIE compte 125 établissements et services : 43 EHPAD, une Plateforme Gérontologique, 78 Résidences Autonomie, deux Résidences Services, un Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD), ainsi qu’ARPAVIE@dom, une association d’aide et de services aux personnes âges et handicapées couvrant les départements franciliens. L’offre de services d’ARPAVIE comprend en outre des dispositifs de répit proposant des places d’hébergement temporaire et d’accueil de nuit ainsi que des places d’accueil de jour. Le groupe prend soin de près de 9 000 résidents et emploie environ 3 500 collaborateurs. Au quotidien, nous nous efforçons de proposer dans chacune de nos résidences un accompagnement et un cadre de vie adaptés aux besoins et au rythme des personnes âgées, quel que soit leur niveau de revenus. Partout la qualité est au centre du travail de toutes nos équipes depuis plus de cinquante-cinq ans. ARPAVIE Qui sommes-nous ? Notre raison d’être Accompagner et prendre soin des personnes âgées à revenus modestes en respectant leur identité, en portant une attention forte aux collaborateurs qui les servent et en excluant tout objectif de profit.

3 SOMMAIRE Edito Prioriser les soins en EHPAD Habiter sa maison de retraite Attirer les talents Continuer à innover Instants de vie Quelques chiffres Gouvernance 1 2 3 4 6 5 7 8 Page 4-5 Page 6-13 Page 14-25 Page 26-31 Page 32-37 Page 38-39 Page 40-41 Page 42

Les évolutions démographiques vont bientôt conférer à nos métiers une utilité sociale sans précédent. Tout ce qui, parfois dans l’ombre, a pu être fait par toutes et tous au cours de ces années difficiles, permettra d’y contribuer. 2024 pourrait passer pour une année normale après les « 4 furieuses » 2020-2021-2022-2023. Ce serait une erreur. 2024 n’est pas une année normale, tant les impacts des crises restent structurants. Les tensions sur les effectifs demeurent quantitativement et qualitativement fortes. Les injonctions contradictoires d’autorité souvent dépourvues de vision politique claire se multiplient. Les déséquilibres financiers sans précédent du secteur ne sont pas résorbés. Pour autant, nous avons poursuivi nos efforts en termes d’amélioration du TO - marqueur d’utilité sociale - de sécurisation des soins - première attente des résidents de nos EHPAD - et d’évolution de nos Résidences Autonomie - dont le rôle-clé dans l’accompagnement du vieillissement s’affirme peu à peu. Ce sont ces priorités qui donnent du sens à notre travail et dont les pages qui suivent illustrent quelques aspects. Elles constitueront le socle du projet d’adossement au Groupe SOS décidé par notre Conseil sur proposition de la Caisse des Dépôts. ARPAVIE est entrée dans ces « 4 furieuses » faible d’une fusion inachevée. Elle en sort professionnellement plus forte même si son rétablissement financier n’est qu’engagé. Les évolutions démographiques vont bientôt conférer à nos métiers une utilité sociale sans précédent. Tout ce qui, parfois dans l’ombre a pu être fait par toutes et tous au cours de ces années difficiles, permettra d’y contribuer. Édito Jean-François VITOUX Directeur Général 4

Ces dernières années ont été riches de belles innovations pour ARPAVIE, de création de nouveaux services, d’ouverture d’établissements. Dans le même temps, la crise du secteur, liée à l’inflation considérable de nos coûts à partir de 2022 et au choc Orpea, a rendu plus difficile l’atteinte des objectifs que nous nous étions fixés, en termes d’équilibre financier. Dans tous ces moments, le conseil d’administration a eu pour priorité ce qui permettait de sécuriser l’exercice des missions d’ARPAVIE. Sans le soutien de la Caisse des Dépôts, ARPAVIE n’aurait pas pu résister à la tourmente. Aujourd’hui, dans un secteur trop fragmenté pour supporter ces crises et celles qui viendront, le rapprochement avec un autre acteur du secteur est une chance. Un travail est aujourd’hui lancé pour faire de l’alliance entre SOS Seniors et ARPAVIE une nouvelle étape au service de nos missions. Car c’est cela le seul objectif qui compte : assurer, pour l’avenir, à nos concitoyens âgés et vulnérables, aux ressources contraintes, une offre de services accessible, de qualité et répondant aux valeurs associatives. Car c’est cela le seul objectif qui compte : assurer, pour l’avenir, à nos concitoyens âgés et vulnérables, aux ressources contraintes, une offre de services accessible, de qualité et répondant aux valeurs associatives. Laure de la Bretèche Présidente 5

6 Prioriser les soins

En 2024, 23 inspections conjointes des Agences Régionales de Santé / Conseils Départementaux ont été réalisées dans les résidences ARPAVIE. Autant de raisons de nous réinterroger sur nos pratiques et notre accompagnement médical et soins en EHPAD. Le niveau de prise en charge et le suivi des soins sont toujours perfectibles et dans la gestion du quotidien, les sollicitations nombreuses et le temps contraint peuvent conduire les équipes sur le terrain à délaisser parfois certaines bonnes pratiques. C’est dans ce contexte que la Direction Médicale et Soins a décidé de faire évoluer son organisation en mettant en place des correspondants médicaux. L’objectif ? Favoriser les échanges, accompagner, répondre aux interrogations des soignants mais également faire évoluer le regard des équipes porté sur des pratiques qui font partie de leur quotidien, comme le suivi nutritionnel, les contentions, les chutes ou encore la gestion des décès. 7

8 Développer la Direction Médicale L’un de nos principaux objectifs est de renforcer l’accompagnement des IDEC/MEDEC, de les aider à analyser leurs EI* liés aux soins en collaboration avec le service Qualité. Dr. François DEPARIS Directeur Médical La nouvelle organisation de la Direction Médicale s’est concrétisée par la mise en place de correspondants médicaux et soins mais aussi par la mise en place d’une grille correspondant soins, qui permet d’avoir un tour d’horizon du fonctionnement global de la prise en soin de chaque résident dans chaque EHPAD. Les correspondants siège s’appuient ainsi sur cette grille lors de leur passage en résidence. Les rendezvous ont lieu en moyenne tous les 4 mois avec l’IDEC ou le cadre de santé de l’EHPAD, en Teams ou en présentiel (au moins une fois sur deux). Cette grille, co-construite avec les IDEC territoriaux et la directrice des soins, Sandrine Blondel, a été réalisée en lien avec les observations des professionnels du soin en établissement. La réglementation et les inspections, notamment les injonctions relevant du médical des rapports définitifs reçus à la suite des inspections des Agences Régionales de Santé et des Conseils Départementaux ont également servi à construire la grille. Notre objectif est de professionnaliser continuellement les équipes sur le terrain. « La prise en soins en EHPAD nécessite que tous les professionnels travaillent ensemble afin de garantir la meilleure qualité de soins et de vie possible aux résidents » souligne le Dr. François Deparis. « Après un an de fonctionnement, nous avons fait évoluer la grille correspondant soins pour la rendre plus fine et permettre d’aller encore plus loin dans l’amélioration de la prise en soin des résidents. Et les résultats sont là ! Nous avons mesuré une amélioration des objectifs atteints de +13,4%. Lors de notre dernière réunion métier, nous avons eu des retours très positifs des cadres de santé et des médecins coordonnateurs à ce sujet. » ajoute le Dr. François Deparis. LES INSPECTIONS EN 2024 83% des établissements inspectés n’ont pas reçu d’injonctions 23 inspections 18 rapports définitifs Les injonctions maintenues concernent notamment le recrutement de MEDEC. *EI : Évènement Indésirable

9 L’accompagnement des équipes : Un chaînon essentiel de la Direction des Soins « Lorsque je réalise un entretien d’embauche et que je présente la Direction Médicale et des Soins, les candidats sont rassurés de l’accompagnement et du support de notre direction aux équipes en EHPAD. Ça les sécurise et ils me disent avoir peu vu un tel accompagnement. » Le portfolio médical et soins rassemble 141 procédures complétées par des supports méthodologiques pour le CODIR de chaque EHPAD. Tout y est décrit, procéduré. Afin d’être encore plus pratico-pratique, les infirmières ont également à leur disposition « un classeur de bord IDE » avec les informations importantes utiles à leur prise de poste. « Avoir des procédures c’est essentiel mais les faire appliquer et les suivre, c’est tout l’enjeu d’une prise en soin de qualité en EHPAD. » souligne Sandrine Blondel. Ainsi, à l’instar de la Direction Médicale,l’accompagnement des équipes soins a encore été renforcé en 2024 avec la constitution d’une task force : une petite équipe de trois correspondants soins (des cadres de santé territoriaux) dont chacun suit un portefeuille de 11 EHPAD. Par ailleurs, deux fois par an, des réunions métier - IDEC, MEDEC et psychologues - sont organisées au siège. L’objectif est de réunir ces professionnels du soin, afin de créer du lien, de la cohésion mais surtout de leur proposer des moments partagés de (re)diffusion des bonnes pratiques, de transmission de recommandations, de construction de nouveaux outils là où ils identifient des besoins. Sandrine Blondel est la Directrice des Soins d’ARPAVIE et les outils de suivi, c’est une de ses bases de travail. Ainsi, à l’occasion de ses réunions, les IDEC se sont mobilisés et ont, par exemple, fait émerger de leurs groupes de travail thématiques, la nécessité de désigner des référents soin. Ces référents sont devenus des professionnels, bien identifiés de tous, qui ont pour mission de diffuser une « culture » douleur /chute / incontinence / escarre auprès des équipes. Les référents transmettent à leurs pairs des recommandations de bonnes pratiques mais également des conseils et avis terrain en cas de nécessité et à leur demande. Nous espérons qu’après plusieurs mois de fonctionnement, ils sont devenus un levier indispensable d’amélioration de la prise en soins medico-soignante au sein des EHPAD. Un de nos prochains objectifs est d’amener les CODIR EHPAD à mettre en place des actions correctives, notamment en lien avec les grilles correspondants soins et les EIG* orientés soins. Sandrine BLONDEL Directrice des Soins *EIG : Évènement Indésirable Grave

10 Les référents soin : Être référent : un engagement volontaire et motivé Être un référent nécessite certaines compétences et connaissances spécifiques qui se développent au fil des analyses en équipe pluridisciplinaire. Missions et objectifs des référents Le référent soin joue un rôle transversal au sein de sa résidence. Ses missions principales incluent : Accompagner des nouveaux collaborateurs dans leur domaine spécifique Sensibiliser ses collègues à une démarche de questionnement, de prévention, de dépistage et d’évaluation Être garant de l’application de la procédure Appliquer, diffuser et rappeler les bonnes pratiques Participer aux formations internes dispensées annuellement Une démarche récente et en développement Cette organisation encore récente, se met en place progressivement dans les EHPAD ARPAVIE. Elle vise à renforcer la qualité et la sécurité des soins, en s’appuyant sur des collaborateurs volontaires et formés, capables d’apporter leur expertise et leur soutien au quotidien. Les référents soin ont un rôle transversal. Leur expertise thématique et leur engagement volontaire contribuent à une meilleure prise en charge des résidents, notamment sur des sujets sensibles comme la douleur et les escarres. un rôle clé pour améliorer la prise en soin en établissement

11 Focus sur le Le Rapport d’Activités Médicales Annuel constitue un outil de pilotage permettant d’évaluer et de suivre l’évolution des projets de soins des établissements. Outil de dialogue avec les ARS : il participe à la connaissance des besoins des personnes âgées accueillies 2024 RAMA ARPAVIE

12 La protection des données personnelles des résidents Les évaluations HAS : Un accélérateur pour la qualité A la suite de la création du Pôle Qualité en 2021, l’équipe a lancé un programme d’audit interne avec l’objectif d’effectuer un état des lieux complet et exhaustif de l’ensemble du parc, sur toutes les thématiques. Avec le déploiement du nouveau référentiel d’évaluation HAS en 2022, des ateliers de préparation aux évaluations externes ont été mis en place. Ils ont été une priorité en 2024, tant la vague d’évaluations HAS était importante en 2024/2025, notamment pour les résidences autonomie. L’enjeu pour les résidences est évidemment d’obtenir une bonne note, en étant rigoureuses sur les 18 critères impératifs de l’évaluation mais ces évaluations leur permettent aussi (surtout) de créer une synergie d’équipe et pour nous, au sein du service Qualité de déployer de nouveaux outils et de promouvoir la démarche qualité. Laurie-Anne SKANDER Responsable du Pôle Qualité & Médico-Social « À partir de mars 2024, nous avons mis en place un cursus de préparation progressif pour toutes les équipes de terrain avec des ateliers d’une demi journée pour présenter le contexte réglementaire, le nouveau référentiel HAS et puis surtout pour donner de la méthode et des outils aux équipes afin qu’elles puissent se préparer. » explique Laurie-Anne Skander, Responsable Qualité et Médico-Social. En effet, ces évaluations extrêmement lourdes en termes de préparation pour les établissements se préparent très en amont. Il s’est agit avant tout d’agrémenter la base documentaire de chaque résidence, afin qu’elles puissent disposer des informations nécessaires aux évaluations. Cela a été par la même occasion, un levier important au niveau des équipes du siège en terme de structuration de toutes les bases de données du groupe. LES ÉVALUATIONS HAS EN 2024 3,56/4 c’est la moyenne globale des résidences évaluées en 2024 NOS POINTS FORTS Le respect des droits de la personne accompagnée 3,96/4 Véronique ROSADO, la directrice et son équipe ont obtenu une des meilleures notes aux évaluations externes 2024 EHPAD Les Astéries à Sète En effet, en grande majorité, les évaluateurs ont attribué la note maximale de 4 sur 4 au critère impératif 2.2.7. Fruit du travail du Pôle Données Personnelles, piloté par la Déléguée à la Protection des Données, Adelya Kaddour, depuis 2016, en étroite collaboration avec tous les services supports du siège et les équipes en résidence. La protection des données des résidents réponds aux critères impératifs et standards prévus dans le Référentiel d’évaluation de la qualité des ESSMS de la Haute Autorité de Santé. Les évaluations de la HAS dans les résidences ARPAVIE qui ont débuté dès 2023 se sont vues attribuer de bonnes notes sur les critères relatifs à la protection des données personnelles.

13 Avec une meilleure maitrise des ressources au sein des EHPAD, il est possible de limiter les hospitalisations. Les EHPAD en Tarif Global en sont la preuve. En 2024, 15 EHPAD ARPAVIE sont ainsi passés en tarif dit global. Charge aux équipes de piloter une enveloppe globale et de rémunérer certains praticiens. Le Tarif de soins Global (TG) est une dotation qui couvre les charges de personnels infirmiers et aide-soignants, le temps de médecins coordonnateurs ainsi qu’une partie du matériel médical. Cette dotation intègre directement en plus les consultations de généralistes, les soins assurés par les kinésithérapeutes, ergothérapeutes..., les examens de radiologie et les examens de biologie courants. Le forfait global relatif aux soins : éviter les hospitalisations inutiles

14 Habiter sa maison de retraite

15 Les voyages : meilleure prévention contre le vieillissement Vivre en maison de retraite, c’est bien plus qu’être accueilli dans un cadre sécurisé et bienveillant. C’est aussi continuer à partager avec d’autres personnes, créer du lien, découvrir 1 000 et une choses et s’épanouir. Dans toutes les résidences ARPAVIE, qu’elles soient Résidence Autonomie ou EHPAD, l’animation joue un rôle essentiel auprès des résidents, stimulant leurs capacités physiques et cognitives afin de préserver au maximum leur autonomie. Qu’il s’agisse d’un réveil musculaire doux pour travailler l’équilibre et soulager les douleurs, d’une escapade culturelle, ou encore d’un voyage immersif en réalité virtuelle, chaque activité est pensée pour stimuler le corps et l’esprit. Les sorties et séjours, à l’image du voyage à Ronce-les-Bains, organisé par l’équipe de la Résidence Autonomie Hélène Moutet de Domont (95), en octobre 2024, offrent aux résidents l’opportunité de découvrir de nouveaux horizons et de créer des souvenirs jolis. Entre croisière sur la Venise Verte, découverte de la cité ostréicole de Marennes et promenade en calèche sur l’île d’Aix, les résidents ont vécu une semaine qui fut synonyme d’évasion et de convivialité. Au sein d’ARPAVIE, nous avons la conviction que le bien-vieillir passe par ces instants de plaisir et de découverte. Parce que la retraite n’est pas une fin, mais le début d’un nouveau chapitre. Marie DABIN Directrice de la Résidence Autonomie Hélène Moutet à Domont (95)

16 J’avais d’abord beaucoup d’inquiétudes, mais ma mère est revenue resplendissante, ravie de son voyage, heureuse d’avoir pu vivre de nouvelles expériences alors qu’elle pensait ne plus pouvoir voyager. Ma mère s’est sentie revigorée et relaxée. Elle a pu monter sur un dromadaire, ce qui lui a laissé un souvenir plein de joie et anime encore son quotidien lorsqu’elle l’évoque. Ce dépaysement a été extrêmement important pour son moral et lui a rappelé que malgré les aléas de la vie, il reste toujours des choses à vivre. Aurélia et Madeleine Temps forts de la vie des résidences, les voyages et séjours organisés tout près ou très loin. Grâce au programme « Seniors en vacances » de l’ANCV, qui a pour objectif de contribuer aux politiques de prévention et de lutte contre la dépendance, les directeurs et directrices organisent de plus en plus de séjours de qualité, pensés pour les seniors, à partir d’un cahier des charges rigoureux, à tarifs préférentiels, aux quatre coins de la France et même en Europe. Les séjours sont proposés « tout compris hors transport » avec une aide financière sous conditions de revenus. Ainsi, les directeurs et directrices organisent maintenant des voyages de Ronce-les-Bains en Nouvelle-Aquitaine à Djerba en Tunisie en passant par Honfleur. En effet, un groupe de résidents des établissements ARPAVIE du Val d’Oise - Les Cèdres (Ezanville), Les Jours Heureux (Saint-Cloud) et Les Myosotis (Bouffémont), a pris la direction de Djerba en octobre 2024. Ce séjour, rendu également possible grâce au forfait prévention, fut l’occasion de renforcer beaucoup d’axes du maintien de l’autonomie : visites culturelles, sortie en bateau, moments de détente en thalasso, marché traditionnel...avec, en bonus, la présence de familles accompagnantes, pour encore plus de lien et de souvenirs partagés. Notre voyage a Djerba a été bien plus qu’un simple séjour pour nos résidents : il a brisé l’isolement social et a redonné du sens au quotidien. Ce projet démontre qu’avancer en âge ou vivre en Résidence Autonomie ne signifie pas renoncer aux aventures ou aux projets. Découvrir un nouveau monde, partager des sourires et ressentir l’excitation d’un voyage prouve qu’il est toujours possible de s’ouvrir, de vivre pleinement et de cultiver des moments de bonheur, peu importe l’âge. Fatiha YOUSSEFI Directrice de la Résidence Autonomie Les Jours Heureux à Saint-Cloud (92)

17 Enfin, les résidents de la Résidence De La Fontaine de Verrières-le-Buisson (91) ont eu la chance de visiter le Château de Chambord, entre spectacle équestre, visite guidée et dégustation royale. Au sein de l’EHPAD SainteLucie d’Issy-les-Moulineaux (92), le réveil musculaire proposé plusieurs matins par semaine permet aux résidents de préserver leur mobilité et leur équilibre. Adaptée à chacun, cette activité thérapeutique contribue au bien-être physique et mental des résidents. A l’EHPAD Marcelle Devaud à Colombes (92), les résidents s’immergent dans la réalité virtuelle. Grâce à des casques immersifs, ils explorent le château de Fontainebleau, plongent dans les profondeurs de l’océan et vivent l’expérience d’un safari. La culture est également au rendez-vous comme par exemple à l’ EHPAD Le Hameau de Mesly à Créteil (94), où les résidents ont eu l’opportunité de visiter l’Assemblée Nationale. Une sortie riche en échanges et en apprentissages, permettant de se plonger dans l’histoire et les rouages de la démocratie. D’autres escapades ont également marqué les esprits, comme la virée balnéaire au Touquet organisée par la Résidence La Closeraie de Bessancourt (95) ou encore la sortie culturelle de la Résidence La Villa Renée (94) à Honfleur, avec flânerie sur les quais, découverte de la ville et déjeuner au restaurant.

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19 Bien manger pour mieux vieillir Parce que l’équilibre nutritionnel est fragile chez les seniors, période de la vie où l’appétit diminue, où l’on mange moins alors que les besoins nutritionnels sont majeurs, ARPAVIE s’emploie à prévenir et à lutter contre la dénutrition à travers une approche globale et pluridisciplinaire. En partenariat avec nos prestataires de restauration, de nombreuses actions sont mises en œuvre tout au long de l’année pour garantir aux résidents une alimentation saine, équilibrée, variée et adaptée à leurs besoins spécifiques. Mais au-delà des protocoles, nous pensons que le challenge culinaire d’un concours peut aussi améliorer la prestation parce que c’est une expérience qui crée de la cohésion entre les soignants et nos prestataires. Les équipes se forment, se soudent et se challengent dans une épreuve axée sur la créativité, la technique et la présentation, au service de la qualité culinaire. Ainsi, les équipes ARPAVIE se mobilisent par exemple activement à l’occasion de la Semaine Nationale de la Dénutrition, qui a lieu tous les ans en novembre, en mettant en place des actions très concrètes de sensibilisation à la dénutrition pour les résidents, les familles et les professionnels des EHPAD. En 2024, en collaboration avec Restalliance, un concours photo inter-résidences a été organisé ayant pour thème la réalisation d’un café gourmand enrichi. L’objectif de ce concours ? Sensibiliser à la dénutrition tout en valorisant la capacité des équipes à conjuguer exigences nutritionnelles et plaisir gustatif. De nombreuses résidences ont relevé ce challenge culinaire en imaginant des créations sucrées enrichies, spécialement conçues pour les résidents. C’est la Résidence Victor Hugo située aux Pavillons-sous-Bois (93) qui a remporté le concours grâce à une réalisation soignée, déclinée en deux textures - normale et mixée - afin de répondre aux besoins de tous. La dénutrition est un état pathologique résultant d’un déséquilibre entre les apports alimentaires et les besoins nutritionnels de l’organisme. Elle affecte particulièrement les seniors, en raison de la perte de l’appétit liée à l’avancée en âge, de troubles de la mastication, de pathologies chroniques ou encore de l’isolement social. Un concours photo au service d’une bonne cause L’alimentation est un facteur essentiel de santé, de bien-être et de maintien de l’autonomie chez les personnes âgées. Au sein d’ARPAVIE, elle constitue un pilier essentiel de notre accompagnement. En 2024, les protocoles médicaux en EHPAD sont maintenant bien établis et les contrats cadres avec nos prestataires de restauration ont été revus. Au menu : riz au lait à la fleur d’oranger, moelleux au chocolat caramélisé, crème de marron d’Ardèche et boissons épaissies.

20 Vers une meilleure gestion des biodéchets En janvier 2024, cette obligation s’est renforcée avec l’application du tri à la source des biodéchets pour tous les producteurs, publics comme privés, y compris les établissements médico-sociaux. Cette réglementation vise à réduire le gaspillage alimentaire, à encourager l’économie circulaire et à améliorer l’impact environnemental du secteur. ARPAVIE s’inscrit dans cette dynamique en structurant progressivement un projet de gestion responsable de ses déchets alimentaires. Une étude comparative à l’échelle nationale a été menée afin d’identifier le prestataire le plus adapté pour nous accompagner dans cette démarche éco-responsable. Le choix s’est porté sur Les Alchimistes, une entreprise spécialisée dans la collecte et la transformation des biodéchets en compost certifiée ESUS (Entreprise Solidaire et d’Utilité Sociale). Le déploiement est envisagé pour mai 2025, avec la mise à disposition de bacs spécifiques, un tri réalisé directement par les équipes de cuisine et un programme de sensibilisation prévu pour les collaborateurs comme pour les résidents. Dans le cadre de la loi EGAlim, entrée en vigueur progressivement depuis 2018, les établissements de restauration collective ont désormais l’obligation de trier leurs biodéchets. On entre dans une logique de gestion plus responsable, comme à la maison. Ce sont des gestes simples mais porteurs de sens, qui permettent d’impliquer les équipes, de sensibiliser les résidents et de rappeler que la vie en résidence s’inscrit dans une continuité du quotidien. Christian AUBIER Responsable Restauration

21 Qualité de vie en Résidence Autonomie : un cadre épanouissant pour tous Vivre en résidence c’est bien plus qu’un simple hébergement : c’est appartenir à une communauté où l’accompagnement humain et la qualité du cadre de vie et celle des services jouent un rôle fondamental dans le bien-être de chacun. La Résidence Autonomie Le Pont Saint-Jean, située à Bordeaux (33), incarne sans réserve cette vision en devenant la 1ère résidence en France à obtenir le label « Vivre ». Cette distinction, ce n’est pas seulement une belle plaque à accrocher, c’est le reflet de l’engagement profond de chaque collaborateur en faveur d’un environnement où résidents, familles et professionnels évoluent ensemble dans une dynamique bienveillante. Officiellement labellisée le 18 décembre 2024, la résidence s’est investie dans cette démarche dès 2023, en participant à l’expérimentation et à la co-construction du label avec Stéphane Dardelet et Mayeul l’Huillier, concepteurs du label et experts du management et du sondage d’opinion. L’objectif du Label Vivre : améliorer l’image des établissements pour personnes âgées en renforçant les liens de confiance avec leurs publics internes (résidents, familles, salariés) ou externes (grand public, professionnels, élus, partenaires financiers). Un label qui valorise la qualité de vie Décerné à l’issue d’une évaluation rigoureuse impliquant les résidents, leurs proches et les salariés, le Label Vivre s’appuie exclusivement sur des témoignages et sur des critères essentiels concernant la qualité des relations humaines, le bien-être au travail, l’écoute et le respect des attentes des résidents. Ici, nous accueillons une véritable communauté de vie au sein de laquelle le respect et l’écoute constituent les piliers de notre accompagnement : l’obtention du Label Vivre est avant tout une reconnaissance de cet engagement collectif : celui des salariés, qui font preuve d’une bienveillance constante à l’écoute des résidents et de leurs proches et participent activement à la dynamique de notre maison. Julie ALONSO Directrice de la Résidence Autonomie Le Pont Saint-Jean

22 En 2024, ARPAVIE continue de repenser La Résidence Autonomie Bien vieillir, dans un lieu choisi, entouré tout en restant autonome : c’est l’ambition que porte ARPAVIE avec son modèle de Résidences Autonomie. En 2024, nous avons engagé un travail de fond pour appliquer le nouveau modèle de Résidence Autonomie construit en 2023. Ce travail est porté par les équipes de terrain et guidé par l’évolution des attentes des seniors en terme d’habitat. Comment faire évoluer le modèle des Résidences Autonomie afin qu’il reste en phase avec les attentes des résidents, des familles, mais aussi avec les réalités démographiques à venir ? En effet, d’ici 2050, la France comptera plus de 11 millions de personnes âgées de plus de 75 ans, soit 16% de la population. La majorité des seniors de demain expriment la volonté de rester vivre dans leur logement le plus longtemps possible ou d’intégrer une résidence avec un accompagnement en santé et une offre de services adaptée. En 2024, ces évolutions se sont concrétisées par un vaste travail de co-construction mené avec les équipes de terrain. Des groupes de travail, composés de directrices et directeurs de résidences autonomie, pilotés par Laurent Bodel et Franck Vaillard, Directeurs Territoriaux, ont été lancés avec pour objectif de faire évoluer l’organisation de ces résidences en renforçant la mission sociale qui est la nôtre.

23 Une conciergerie médico-sociale testée dès 2025 Enfin, pour répondre aux besoins croissants de coordination sociale, ARPAVIE prévoit la création d’une conciergerie médico-sociale. Ce nouveau dispositif, actuellement en phase test dans plusieurs résidences, viendra soutenir les directions sur les questions d’accompagnement, de droits et d’accès aux services. ARPAVIE repense ses Résidences Autonomie comme un lieu de vie agile, capable d’accompagner chaque résident selon son parcours de santé, ses envies, ses besoins et ses moyens. Des axes de transformation grâce aux conclusions des groupes de travail Une meilleure compréhension de l’écosystème Un outil a été conçu pour aider chaque directeur de résidence autonomie à mieux identifier ses partenaires locaux, les financements et les dispositifs de prévention disponibles. L’objectif étant de renforcer l’accompagnement social des résidents. Adapter l’organisation des Résidences Autonomie Trois scénari type ont été imaginés pour repenser le fonctionnement interne des résidences, en fonction des réalités du terrain, de la taille des équipes et des différents profils de résidents existants. Ils sont en test. Réinventer le modèle économique De nouveaux indicateurs de pilotage sont développés pour rendre le modèle encore plus pérenne.

24 Habiter dans une résidence ARPAVIE, c’est vivre dans un lieu de vie, sécurisé, adapté au grand âge, favorisant la préservation de l’autonomie mais aussi la convivialité et le bien-être de chaque résident. À travers plusieurs projets architecturaux, l’association confirme sa volonté de proposer des résidences qui ne ressemblent ni à un hôtel, ni à un hôpital, mais bel et bien à un chez-soi. L’idée est vraiment de donner aux résidents cette sensation d’être à la maison. Certes, les résidents ne peuvent plus vivre seuls chez eux, mais on vient créer une réelle communauté, une famille de cœur. Emma LATOUI Responsable Projets Immobiliers Une architecture au service de la communauté À la Résidence Autonomie Source de Muire à Bezannes (51), c’est l’esprit Village qui domine, avec des petits pavillons disposés côte à côte, recréant ainsi un voisinage rassurant et l’ambiance d’un village. Ici, les résidents prennent pleinement part à la vie de la résidence, tissent des liens et développent un fort sentiment d’appartenance. « Dans ce choix architectural, nous avons également porté une forte attention à la domotique et à l’économie d’énergie : serrures électroniques, programmation et auto-régulation du chauffage grâce à un détecteur de présence, à des veilleuses en pied de lit pour plus de sécurité. » précise Emma Latoui. À la Résidence Madeleine Wagner à Vélizy-Villacoublay (78), une rénovation d’importance a permis une réorganisation des espaces, ce qui a eu pour conséquence le développement du lien social entre les résidents dans un bâtiment anciennement dépourvu d’espaces extérieurs. « Auparavant, la terrasse n’était pas accessible aux résidents : elle a fait l’objet d’importants travaux de réhabilitation. Une porte-fenêtre a été installée pour en permettre l’accès et l’espace a été entièrement repensé pour devenir un véritable lieu de vie. Longtemps inemployée, la terrasse a ainsi été transformée : sol refait, mobilier adapté, végétalisation...» explique Emma Latoui. Tout a été pensé pour que les résidents puissent pleinement se l’approprier. Aujourd’hui, ils s’y retrouvent pour prendre l’air, échanger, jardiner ou tout simplement discuter autour d’un café. En réduisant certains salons intérieurs au profit de cette ouverture, les équipes ont réussi à créer un espace extérieur chaleureux et convivial, propice aux rencontres, aux pratiques, aux partages et aux activités collectives. Une belle illustration de la manière dont un lieu peut reprendre vie au service du bien-être et du lien social. Une architecture penséepou r le bien-vieillir Avant Après

25 Quand le confort rejoint l’innovation L’exemple de la Résidence Au Cœur de Belleville dans le 19ème arrondissement de Paris illustre aussi comment une contrainte peut devenir un atout. Située dans une rue bruyante et passante, l’équipe a fait le choix de fermer les loggias des appartements. Si les résidents étaient d’abord sceptiques, ils ont vite adopté ce nouvel espace protégé et chauffé, transformé en pièce à vivre supplémentaire, plus serein. Le bâtiment, autrefois en retrait architecturalement, participe désormais pleinement à l’unité visuelle du quartier. Penser l’architecture des lieux de vie pour les personnes âgées ne se limite pas à une question de conformité ou de fonctionnalité, c’est une vision globale, centrée sur l’humain, qui guide de plus en plus chaque projet. Des fresques aux jardins partagés, des loggias aux terrasses ouvertes, chaque projet architectural en 2024 a traduit une même ambition : favoriser le lien social dans un cadre de vie adapté aux besoins des seniors. Ainsi, ils ne se sentent pas simplement hébergés, mais véritablement chez eux. Au delà des murs Enfin, une fresque murale coconstruite avec le bailleur, CDC-H, les résidents et les riverains a permis de réenchanter un mur dégradé et d’impliquer tout le quartier. Cette démarche collaborative a renforcé le sentiment d’intégration de la résidence dans son environnement. Vue sur rue Avant Après Avant Après Vue sur cour

Attirer les talents 26

27 Ressources Humaines : Comment fidéliser ? Fidéliser Recruter c’est bien mais fidéliser c’est mieux. C’est le mantra d’Isabelle Sayde, la Responsable recrutement d’ARPAVIE. Le recrutement dans le secteur médico-social est compliqué. Métiers en tension, pénurie de directeurs, déserts médicaux, il faut avoir beaucoup de ressources pour réussir à trouver les bons candidats. Quand on les trouve, le pôle recrutement d’ARPAVIE redouble de leviers pour réussir à les fidéliser. Une bonne intégration, c’est prendre soin de construire chaque onboarding selon les métiers. Qu’ils soient en établissement ou au siège, nous proposons plusieurs journées qui permettent aux nouveaux collaborateurs de prendre connaissance de leur poste, de connaitre ARPAVIE mais aussi de faire le lien entre le siège et les résidences. « Des sessions d’intégration ont lieu tous les 2 mois pour les nouveaux directeurs.trices mais aussi pour les IDEC, MEDEC et psychologues. Nous organisons également un Good Morning café qui regroupe tous les collaborateurs du siège tous les mois, c’est l’occasion de présenter les nouveaux. » ajoute Isabelle Sayde. En première ligne face à des conditions stressantes, des charges de travail lourdes et des situations émotionnellement difficiles, les professionnels du secteur médico-social sont mis à rude épreuve. Les conséquences sont directes : absentéisme, démotivation, impacts sur l’attractivité des métiers, difficultés de fidélisation. Alors comment améliorer les conditions de travail, le bien-être mental de ceux qui prennent soin de nous ? Sur certains métiers cibles, nous avons mis en place un tutorat que nous allons étendre aux assistants de gestion en 2025. En effet, ces collaborateurs sont des personnes clefs en résidence, un dossier résident bien géré, c’est l’assurance d’une comptabilité rigoureuse. Cela limite les impayés, qui représentent de grosses sommes d’argent dans notre secteur. Tout est imbriqué. Isabelle SAYDE Responsable Recrutement-Emploi Dernièrement, Elodie Journiat et Jacynthe Jeannot, Responsables Ressources Humaines ont mis en place un groupe de travail pour développer encore l’onboarding. « Une expérience collaborateur que nous souhaitons la plus fluide possible de l’accueil jusqu’à l’intégration complète du nouveau collaborateur. » La prévention Dans l’équipe RH, Delphine Martinez est préventrice santé et sécurité au travail. Face à l’importance des problématiques d’usure professionnelle et d’accidents du travail dans le secteur médico-social, Delphine a rejoint le groupe en 2023. Elle a d’abord fait un état des lieux des risques professionnels sur l’ensemble des indicateurs santé et sécurité, dans chacun des établissements, qui permettra de cibler une politique globale pour l’amélioration de la santé des salariés, avec un programme pluriannuel de prévention de risques. « L’intranet du groupe a évolué pour structurer ce travail de prévention et de santé au travail » explique Isabelle Sayde. « On donne de l’information aux collaborateurs pour qu’ils prennent soin d’eux, de leur sommeil, de leur alimentation en publiant régulièrement des vidéos, en proposant des TEAMS thématiques etc. ...»

28 L’évolution professionnelle Le développement des compétences professionnelles des collaborateurs est un axe important de cette fidélisation. Les collaborateurs qui souhaitent évoluer sont détectés et accompagnés dans leur évolution professionnelle. En 2024, deux assistantes de direction, Céline Bréhaut Gérard et Elisa Humeau sont devenues directrice de Résidence Autonomie. La cooptation Parce qu’ils sont les meilleurs ambassadeurs de nos savoir-faire, de nos métiers et de nos valeurs, nous avons proposé à nos collaborateurs de jouer le jeu de la cooptation et de nous recommander un candidat. Résultats ? Bientôt deux nouveaux psychologues cooptés par leurs pairs vont arriver dans nos résidences. La cooptation est ouverte sur des postes très ciblés comme les médecins, les IDEC Cadre de santé, les psychologues et les IDE. L’analyse Enfin, il n’y a pas d’amélioration sans un bon offboarding (processus de départ) et une analyse des raisons des départs volontaires. Les partants se voient remettre un questionnaire pour mieux comprendre leurs motivations et nous capitalisons sur leurs retours d’expérience.

29 En 2024, tous les collaborateurs d’ARPAVIE ont été invités à élire leurs représentant au Comité Sociale et Economique (CSE) Malgré la non signature d’un accord pré-électoral, nous avons procédé au lancement des élections professionnelles juste avant la période estivale. Chaque organisation syndicale a établi la liste de ses candidats, la répartition du personnel dans les collèges électoraux, ainsi que celle des sièges entre les différentes catégories comme la loi les y invite. Nicolas PARTRAM Directeur des Ressources Humaines Ces nouvelles élections ont vu la redéfinition du découpage des CSE avec : Un CSE dédié aux Résidences Autonomie Un CSE dédié aux EHPAD Un CSE dédié au Siège Un CSEC qui englobe tous les périmètres, siège compris, regroupant ainsi tous les sujets une fois par mois. Ce nouveau découpage par activité permet d’avoir des réunions mieux ciblées et des éléments de réponse plus adaptés et plus rapides à chaque segment (EHPAD/Résidence Autonomie/Siège). Il permet également une vision plus globale en CSEC. Par ailleurs, les relations sociales en 2024 se sont largement développées entre le terrain et la Direction des Ressources Humaines, notamment grâce au travail des RRH et des gestionnaires de paie, qui ont institutionnalisé des visites et des permanences régulières sur le terrain pour répondre en direct aux questions posées par les salariés, allégeant par là même, la tâche des directeurs et des directrices de résidence.

30 Le CFA ARPAVIE : Depuis sa création en novembre 2022, le CFA ARPAVIE répond à un enjeu d’actualité : former des aide-soignants dans un secteur en tension. Né d’un appel à projets de la Caisse des Dépôts, en partenariat avec la FIPA*, le CFA ARPAVIE s’est imposé comme une réponse indispensable aux difficultés de recrutement des EHPAD. révéler des vocations, former les soignants de demain Une formation professionnalisante et sociale Pour ces jeunes, ARPAVIE joue un rôle important en étant à la fois employeur et centre de formation. Ce CFA s’adresse à un public bien identifié : des jeunes âgés entre 17 et 29 ans (ou plus de 30 ans avec une RQTH), parfois éloignés de l’emploi, mais surtout ayant un projet dans les métiers du soin et de l’accompagnement des personnes âgées. Avant d’intégrer le parcours diplômant, certains candidats ont la possibilité de suivre une prépa-apprentissage (6 semaines) pour une remise à niveau scolaire et découvrir les bases du métier. Ensuite direction l’alternance pour une durée de 18 mois, entre cours théoriques à l’Institut Clorivière (Paris 12ème) et immersion au sein des EHPAD ARPAVIE. La formation est gratuite, rémunérée et surtout très encadrée par des professionnels reconnus. Un accompagnement de A à Z Ce qui fait la force du CFA ARPAVIE, c’est l’accompagnement. Tout commence par une présélection, un entretien téléphonique, puis une rencontre avec les équipes RH et des collaborateurs de terrain. L’objectif ? Créer une vraie rencontre entre l’apprenant et son futur environnement de travail. Pendant la formation, des tuteurs formés les suivent au quotidien afin de faire progresser chaque alternant, en l’aidant à monter graduellement en compétences. La Promo 4 La Promo 3 La Promo 2 *FIPA : Fondation Innovations pour les Apprentissages

31 Moment fort de 2024 : la 1ère cérémonie de remise de diplômes En 2024, la 1ère promo du CFA ARPAVIE a été diplômée. Un moment fort vécu avec émotion par les équipes et les jeunes diplômés. Sur 18 étudiants, 11 ont décroché leur diplôme d’Etat d’aide-soignant. Certains sont aujourd’hui salariés ARPAVIE. D’autres poursuivent leurs parcours en école d’infirmier. Mais tous ont vécu une belle transformation. « Vous m’avez sauvé la vie, vous m’avez donné un avenir avec cette formation. » témoigne une diplômée, Zohra Boutaba. On ne forme pas seulement des aide-soignants, on redonne une place, un cap, à des jeunes qui n’y croyaient plus. Certains arrivent avec des parcours chaotiques, et sortent avec un diplôme, un emploi et parfois même un projet de vie. C’est ça, notre plus grande réussite. Nathalie BARGEL Responsable du Pôle Développement RH Avec 5 promotions déjà lancées, 2 nouvelles chaque année, le CFA ARPAVIE poursuit sa mission : former, valoriser et révéler les soignants de demain. La Promo 5 La Promo 1

32 Continuer à innover

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34 L’innovation gérontechnologique : En 2024 , ARPAVIE continue de se positionner comme un acteur clé de l’innovation dans le secteur des résidences pour personnes âgées. Face à un contexte où la demande de solutions de soin plus personnalisées et technologiques est croissante, l’intégration de la gérontechnologie est devenue une priorité stratégique pour ARPAVIE. 2024 a été marquée par des avancées dans l’implémentation de dispositifs innovants visant à améliorer la qualité de vie des résidents tout en optimisant le quotidien des équipes soignantes. L’innovation gérontechnologique a pris une place de choix dans les projets des équipes avec l’expérimentation de dispositifs répondant aux défis croissants auxquels les établissements sont confrontés : amélioration de la qualité des soins, gestion des risques et gestion du bien-être des résidents. Cette approche pragmatique et ciblée a permis d’implémenter et de développer des solutions comme EPOCA* et SILVERDO*. Une approche globale de la gérontechnologie Au-delà de l’aspect technologique, ces projets ont été pensés dans une logique de réponse aux besoins réels des établissements, afin de répondre aux préoccupations des équipes sur le terrain. Le modèle économique des projets a été adapté aux réalités financières des établissements, de l’association et même du secteur, tout en garantissant la viabilité de ces innovations sur le long-terme. Les répercussions de l’innovation technologique au sein d’ARPAVIE ? Positives ! Barbara Carillon, Responsable du Pôle Innovation insiste sur l’importance de considérer que la gérontechnologie doit être utilisée au service des résidents et des équipes. L’objectif est de créer des solutions qui non seulement améliorent la qualité de vie des résidents, mais aussi facilitent le travail des soignants, des collaborateurs et permettent un meilleur suivi des familles Barbara CARILLON Responsable Pôle Innovation Le projet de recherche SAMI et le robot NAO : Histoire, état actuel et perspectives Le projet SAMI, lancé en 2019 est le fruit d’une collaboration avec ARPAVIE, Capgemini et l’Hôpital BROCA. Ce projet de recherche a été expérimenté à la résidence Sainte-Lucie à Issy-les-Moulineaux (92), dans le PASA (Pôle d’Activités et de Soins Adaptés) dédié aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. quand la technologie renforce le soin humain Le projet SAMI, c’est quoi ? Proposer une thérapie non-médicamenteuse innovante via un robot humanoïde (Robot NAO). Ce projet a été conçu main dans la main avec les résidents. Comme l’explique Barbara : « Nous avons développé une application complètement adaptée aux résidents parce qu’ils ont participé aux tests. A chaque fois que nous constations des points bloquants, comme le volume trop bas de la voix du robot, l’information était aussitôt transmise aux ingénieurs qui adaptaient le robot. » Le succès repose aussi sur la nature même du robot NAO, avec son apparence de petit humanoïde, il suscite une réaction psychoaffective positive immédiate : « Souvent, rien qu’en le voyant, les résidents disent qu’il est mignon, il bouge, il ressemble à un petit humain ou à un jouet. Il apaise, crée des échanges. »

35 Cet effet apaisant joue un rôle thérapeutique précieux : il permet de réduire les troubles du comportement, en complément ou en alternative à des traitements médicamenteux. Capgemini et l’Hôpital BROCA poursuivent actuellement une nouvelle phase de ce projet. L’enjeu à présent est son industrialisation, afin d’élargir son usage à d’autres professionnels comme les aides-soignantes ou les infirmières, et audelà du champ médico-social. Une première valorisation nationale En novembre 2023, Caroline, psychologue à la Résidence Sainte-Lucie, a présenté le projet lors des Journées Annuelles de la Société Française de Gériatrie et Gérontologie (SFGG). Cette intervention a par la suite abouti à la publication d’un article dans la Revue de soins en gérontologie, paru en juillet 2024. « Une réflexion est actuellement en cours pour étendre ce projet au-delà de son cadre initial et le rendre applicable à d’autres professionnels de santé. L’objectif et de passer du cadre de l’EHPAD (PASA) à une solution multi-usage. » conclut Barbara Carillon.

36 Les autres dispositifs de gérontechnologie déployés Au-delà du projet SAMI, ARPAVIE a déployé plusieurs autres dispositifs de gérontechnologie dans ses établissements. Parmi ces dispositifs on retrouve : *EPOCA, un dispositif médical dédié au suivi du parcours santé des résidents qui assure via une plateforme et des objets connectés une surveillance médicale à distance. Ce système contribue à améliorer la prise en charge permettant une gestion centralisée des données de santé et une meilleure réactivité face aux besoins en santé des résidents. Barbara Carillon : « Grâce à ce dispositif, une directrice de Résidence Autonomie sait qu’elle peut s’appuyer sur un partenaire expert. » *MEDIMOOV, un dispositif innovant de réhabilitation fonctionnelle qui s’intègre pleinement aux pratiques des professionnels de santé au sein des résidences ARPAVIE. Utilisé par les kinésithérapeutes, ergothérapeutes et psychomotriciens, MEDIMOOV repose sur une série de jeux vidéo thérapeutiques conçus pour stimuler les fonctions motrices des résidents, de façon ludique. Ce qui fait la force de MEDIMOOV, c’est sa capacité à transformer un effort physique en moment de plaisir. Comme le souligne Barbara : « Il y a un effet placebo. Le résident oublie de faire un effort, parce que c’est du jeu. Si pendant la séance de rééducation, on lui demande de faire l’exercice du lever de chaise, il le fera sans s’en rendre compte, pris par le score et le plaisir. ». Ce dispositif agit comme un médiateur thérapeutique, facilitant l’adhésion aux soins et réduisant la perception de la douleur. *SILVERDO est un dispositif de communication centralisé qui répond aux enjeux d’information de différents publics dans les résidences ARPAVIE. Grâce à une plateforme connectée, les informations peuvent être diffusées simultanément à différents publics : les résidents via leur télévision, les familles à distance, ou encore les collaborateurs et visiteurs à travers des écrans connectés, appelés « les halls numériques». Ce qui fait la particularité de SILVERDO, c’est son accessibilité. Il permet aux résidents, y compris les plus repliés sur eux-mêmes, de rester informés sans effort, directement depuis leur logement grâce à une chaîne TV. Les familles, quant à elles, n’ont plus besoin d’attendre une visite ou un appel pour être tenues au courant de la vie de la résidence. Et pour les directions et les équipes, l’outil facilite une diffusion rapide et homogène de l’information, sans avoir recours à une multitude de canaux. SILVERDO est avant tout un levier de lien social et d’inclusion numérique

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